Hommes qui pleurent et Daïquiri
Bernard, Bernard, Bernard, par trois fois mon Bernard,
Tu es sacré, menton. Tu es sacrément con.
Tu es un Saint, Bernard. Un saint aux beaux tétons.
Pour aucune fillette expansée par deux fois je n'aurais parcouru la distance parfois,
lors d'une danse insolente sur du sable arborio.La chamelle ne suce jamais loin du chameau.
La flannelle t'a suivi bien fort loin de chez toi, et nourris par moments tous ces chiens aux abois !
Que dis-tu à ces croûtes qui poussent au fond des yeux, quand la détresse s'empare d'un bienfait historique?
Et tu sèmes à tous vents ces mouchoirs profilés pour la guerre et l'argent que l'on t'aura donné?!
Sois soulagé, Bernard ! Et reviens aussitôt. Reviens pour réclamer ces montagnes et ces seaux.
Plus jamais par devant qu'un peu plus par derrière, l'abricot de ta vie en un ciel noir d'été.
Et s'il faut pour cela brûler toutes ces ceintures et reprendre à zéro le coca de mémé,
je n'aurais nulle fuite sur les nombreux galets qui tombent en dérision par centaines et groupés.
Jamais plus l'horizon n'aura tes yeux, Bernard, car ici je promets de les emplir de veaux.
Un par un, deux par deux, moult fois et souvent, par tous les orifices ils rentreront, bêlant
Que l'on ne peut rien faire en syndicalisant ce que rire de bon coeur n'arrive qu'aux passants.
Dans le fond de mon slip un prodigieux orage catalysera sur lui la colère des nombrils
Et les fleurs de la vie tournant sur leur passage les feuilles d'un ennui qui s'en va, rugissant
Quand derrière l'horizon la ligne blanche fondra et que de ces balais tomberont trois marmites
Alors tu reviendras, Bernard, et ton poney, tu pourras l'enrouler tout autour de ma bite.
Jacky Pré Vert, 1657.