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Correspondance et crème fouettée
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4 septembre 2019

Herbier magique et matinal

Basile-Boli-On-sera-a-jamais-les-premiers

5 heures du matin,

J'observe, panude, les doritos du bosphore comme un dernier poème. Un air de piano mouillant le sol de son épanchement mélodique n'en finit plus de tourneboyer dans la tête du petit Jean-Lude. Je le vois osciller tel un éphémère face à l'effet mer de cet océan face à nous. Les fées mères ne viendront plus, souillant les tâches nacrées de l'écume comme de petites bougies de bois. Bois mon nénuphar comme si c'était le dernier jour.

Le

Dernier

Jour.

Bref, tout ça pour te dire, que tu prends, tu ramasses, tu sacrifies au hasard une race d'animal moche et tu la remplaces par une armée de violoncelle. Tu décides d'un coup de supprimer les personnes dont le prénom comme par "Nicolas Sarkozy" ou tu développes un jeu vidéo basé sur l'apparition de vergetures soudaines et douloureuses sur le corps d'un nourrissons doué de parole et d'un calibre 35.

 

Tu sais, des idées, Micheline, on en a. On en a des idées Micheline. Et Dieu sait que je me garde de ne pas faire de métaphore sexuelle. Parce que comme les grains de riz quand tu vomis du riz au lait par les narines, c'est bien les métaphores sexuelles qui viennent en premier quand je prends la plume. Là, par exemple, je pourrais rajouter "ET QUAND JE PRENDS TA MERE Y A QUOI QUI VIENT ?" Mais je décide de t'épargner, Micheline. Je t'épargne par amour, par respect pour ta personne, et aussi parce que

mon énorme gland suintant désire ardemment parcourir chaque centimètre de ta peau halée et suante pendant que tu réciterais un poème de Jacques-Yves Cousteau.

Et c'est pas Glen Gloud et son piano de pédale gauche qui va me faire dire le contraire. Contrôle ta colère putain contrôle ta colère putain.

parce que je t'aime follement, d'un amour tendre, épuré, sans purée, sans ingrédient néfaste comme le plastic serbe ou l'anaïs Morissette. Je tapote ce jeune chien en espérant qu'il produise une mélodie, mais rien ne va.

Non.

Rien ne va.

Je regarde, du bord de ma fenêtre, le paysage maritime qui danse devant mes yeux fatigués. Combien de fois ai-je fais rouler cet oeil dans ma bouche en le machant à ma façon. Je mache de la mâche sur une marche Polonaise. Cette année, les insulaires viendront plus tôt que prévu. Pas une demi seconde sans penser à leur faciès de porc pané.

J'ai envie d'un bulgogi coréen frémissant et le manger face à toi. Face à ta fesse. Fesse contre face. Face contre frimousse. Frimousse pleine de mousse. Mousse de canard.

Julio aime beaucoup le soleil. Pointe avec moi dix objets ronds et en feu. Le ballon. Oui. La boule de feu. Oui. Mamie Gilberte. Oui. Une pensée pétrifiante. Oui.

Maintenant, désigne une couleur sans la montrer.

Montre-la.

Déshabille-toi.

Souffle sur un cierge.

Siffle une vierge.

Siège à l'Elysée.

Gagne la Coupe du Monde de mangeur de nougats.

Mange la coupe du monde de noueur de pétales.

Et surtout, toujours, attrape les anicroches de la vie avec une facétie sans cesse renouvelée.

Je t'aime.

 

Tendrement, 

Basile Poli

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